Chaque hernie discale est différente tant de nombreux paramètres interviennent. On peut bien sûr citer la localisation de la hernie (une hernie discale c5 c6 à titre d’exemple). Touchant la moelle épinière et les racines nerveuses, les répercussions peuvent donc être multiples. Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous proposons de découvrir quels sont les symptômes d’une hernie discale cervicale :
Les différents symptômes d’une hernie discale cervicale
Des douleurs
L’un des premiers symptômes d’une hernie discale cervicale est la douleur. Elle peut être localisée à différents endroits :
- douleurs au niveau du cou
- douleur au niveau des membres supérieurs (épaule, bras, avant bras, main)
- douleur au niveau des membres inférieurs
Cette douleur peut également revêtir plusieurs formes : continue, vive par pics, localisée ou diffuse.
Chez certaines personnes, la douleur peut être localisée au niveau du dos au début puis évoluer au fil du temps et s’étendre jusqu’au membre innervé par le nerf touché (les membres inférieurs à titre d’exemple dans le cas d’une sciatique).
La hernie discale cervicale peut ainsi apparaître suite à un faux mouvement, un claquage, ou une déchirure.
Des troubles neurologiques
Une hernie discale porte atteinte à vos racines nerveuses. Cette compression peut alors provoquer :
- des engourdissements
- des picotements ou fourmillements (paresthésie)
- faiblesse au niveau des membres et des muscles
- une sensibilité accrue (hyperesthésie)
- une diminution de la sensibilité (hypoesthésie)
- maux de tête, raideur de la nuque, difficulté de mouvement
- une névralgie cervico-brachiale qui est la compression d’un nerf provoqué par la hernie cervicale entraînant une irritation le long du bras pouvant durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois en absence d’un traitement efficace. Le patient souffre de névralgie-cervico brachiale généralement des suites d’une lésion au niveau des vertèbres cervicales c5, c6 et c7 abrégé donc parfois par “hernie discale c5, c6”
S’il y a atteinte à la moelle épinière, on parle alors de myélopathie cervico-arthrosique qui entraîne généralement : une marche perturbée, des pertes d’équilibre causant parfois des chutes.
Des symptômes différents en fonction de sa localisation
Dans la majorité des cas (90 %), les hernies discales concernent les espaces c5-c6 et c6-c7.
Certains symptômes spécifiques vont alors découler de ces localisations. Bien sûr ces hernies discales sont celles rencontrées le plus fréquemment, ce n’est donc pas une liste exhaustive :
- une hernie discale dans l’espace C4-C5 : entraîne une faiblesse au niveau des membres supérieurs (bras, épaules) parfois accompagnés d’une douleur au niveau du deltoïde. Aucun fourmillement ou engourdissement n’est observé généralement.
- une hernie discale dans l’espace C5-C6 : entraîne une faiblesse au niveau du biceps et des muscles extenseurs du poignet. Des fourmillements ainsi que des engourdissements accompagnés de douleurs peuvent irradier jusqu’au côté de la main en passant par le pouce. C’est la hernie discale la plus représentée.
- une hernie discale dans l’espace C6-C7 : provoque une faiblesse des muscles extenseurs des doigts ainsi que du triceps. Ici, des engourdissements, ainsi que des fourmillements peuvent être observés et s’étendre jusqu’au doigt du milieu de la main (médius).
- une hernie discale dans l’espace C7-D1 : entraîne des difficultés à serrer vos doigts. Des douleurs ainsi que des fourmillements et des engourdissements peuvent s’étendre cette fois jusqu’à la partie inférieure du bras et de l’auriculaire.
Pourquoi ces symptômes apparaissent ?
Une hernie discale se caractérise par le déplacement anormal du disque invertébral qui viendra alors compresser l’une de vos racines nerveuses. Cette compression (on parle de radiculopathie) provoque alors des symptômes de différentes natures.
Mais qu’est-ce qui provoque le déplacement de votre disque ? Les causes sont multiples :
- le vieillissement amenant à une usure normale de la colonne vertébrale au fil du temps
- de multiples mouvements répétés au niveau de la colonne vertébrale : rotation de la colonne ou posture cambrée à titre d’exemple
- être amené à soulever des charges lourdes pendant plusieurs années
- une forte chute
- un accident de la route
- le cou du lapin
- de l’arthrose
- un mauvais maintien.
Comment soigner une hernie discale cervicale ?
En cas de hernie discale, le médecin traitant prescrira un traitement médicamenteux pour soigner la douleur à base d’antalgique et d’anti-inflammatoire. Dans certains cas des infiltrations sont également prescrites ou le recours à certaines médecines alternatives comme l’acupuncture ou l’ostéopathie.
Si la douleur persiste ou que certains troubles apparaissent comme une paralysie, alors le recours à l’opération chirurgicale est envisagé.
L’intervention dure entre 30 et 45 min. L’objectif de l’opération est alors de retirer la hernie afin de décomprimer le nerf. Une petite incision sera réalisée par le chirurgien tout en préservant en grande partie le disque intervertébral grâce au système endoscopique.
Quant aux suites de l’opération, elles sont quasiment minimes : puisque le patient est en mesure de reprendre une activité normale très rapidement.
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Est-ce qu’une hernie discale est grave ?
Comme le précise les Drs Rué et le Dr Destandau ici, 80 % des hernies se résorbent toutes seules. Néanmoins, au-delà de 6 à 8 semaines, l’opération chirurgicale est fortement envisagée. En effet, si le nerf est comprimé, il est nécessaire d’intervenir pour ne pas léser le nerf touché et pour prévenir l’apparition d’autres symptômes (comme une paralysie).
Les hernies discales sont surtout responsables de douleurs à intensité variable en fonction du patient. Certaines formes graves existent mais restent tout de même très rares.
Une hernie discale c5-c6 ou c6-c7 est le plus répandu parmi les différents types de hernies discales. Certains symptômes sont ainsi spécifiquement liés à ces hernies.
Si la plupart des hernies se résorbent seules, lorsque ces dernières durent au contraire trop longtemps, alors le dernier recours est la chirurgie.
Et ce qu’il se fait de mieux actuellement réside en une technique bien particulière : la chirurgie endoscopique. Et si elle est pratiquée par des spécialistes de la chirurgie du rachis, vous mettez alors toutes les chances de votre côté pour une opération réussie, un temps d’hospitalisation amoindri et une récupération rapide.
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